Il y a toujours une première fois.
Les 21 et 22 mars ont eu lieu à Paris les premières Assises de la biographie, organisée par l’association Aleph-Ecriture.
Conférences, tables rondes et ateliers animés par des professionnel-le-s et des expert-e-s du domaine ont permis aux participants d’explorer les différents aspects des démarches biographiques.
Anne Berest, autrice de La carte postale, prix Renaudot des lycéens et ancienne biographe, était la marraine de cet événement.
Je ne reviendrai pas sur le programme de ces Assises, vraiment passionnant et parfaitement orchestré. J’y suis allée, sans attente précise ni a priori, dans l’espoir de trouver une source de réflexion, de partage et d’inspiration. Et c’est exactement ce que j’ai trouvé. Rien n’a déçu, rien n’a manqué. Un moment formidable !
On écrit
Dans la rue où avaient lieu les Assises, il y avait ce graffiti.
Une main malicieuse avait peut-être profité de l’événement pour ôter quelques lettres et laisser ce message… Je ne saurai jamais si ce graffiti était en lien ou non avec l’événement, mais peu importe.
Les mots inscrits sur un mur sont comme un paysage. Ce sont les témoins silencieux d’une pensée, un instant capturé dans le flot de la vie. Ces mots nous racontent une brève histoire, une vision du monde ou un fragment d’émotion dans un temps suspendu. Et à partir de ces mots, chacun se raconte aussi un récit, un fil qui se mêle à la grande trame de son histoire personnelle.
Écrire ou faire écrire sa biographie, c’est un peu la même chose…
La vie avance, comme un TGV qui file à grand allure sur les rails. On peine à saisir les détails du paysage qui se déroule sous nos yeux. Mais il existe aussi ces petits trains de montagne, qui roulent lentement, presque à l’arrêt. Là, tout change. Le temps semble suspendu. Chaque virage offre un nouveau panorama, chaque montée révèle un paysage qu’on aurait autrement négligé. Ce train, bien plus calme, nous permet de voir, d’apprécier, de prendre le temps de photographier chaque instant.
Écrire, c’est comme prendre ce petit train. C’est ralentir le rythme effréné du monde pour observer ce qui nous échappe, redonner forme et couleurs aux fragments de notre histoire, les rendre tangibles, pour ne pas oublier et inscrire notre mémoire dans le temps.